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BoBoSPiRit

Derniers commentaires
30 septembre 2007

Transfomer l'essai de la rénovation

militants_psRénovation. Refondation. Changement de logiciel. Ces mots sont à la mode en ce moment. D’après François Hollande, ils reviennent après chaque défaite. Au bout de 12 ans, je pense malheureusement que c’est plutôt une tendance durable ! Il est donc plus que temps de donner un sens, de la matière, du concret à ce mot. J’ai eu la chance d’être présent à la Rochelle. J’ai eu l’impression durant ces 3 jours que le processus de rénovation était lancé. L’ambiance y était studieuse, les échanges constructifs et la participation record. La transformation de cet essai passe à mon sens par la multiplication de ces débats, de ces confrontations et par leur diffusion au plus grand nombre. Concernant la diffusion, il devient difficile de compter sur les médias traditionnels. Ce n’est pas gave, Internet existe. Saisissons nous alors de cet outil pour lancer des pistes, favoriser le débat et faire émerger des idées nouvelles.

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21 septembre 2007

Le destin de François Hollande

Ci dessous une analyse lucide et juste d'Alain Duhamel sur la situation du premier secrétaire du parti socialiste.

Depuis qu’il est entré en politique, François Hollande a toujours été sous-estimé. Il l’a été par la presse, qui lui reconnaît un vrai talent d’orateur, de la vivacité, de l’habileté, de l’humour (la qualité la plus rare dans les lieux de pouvoir), mais lui refuse obstinément charisme, autorité, donc finalement envergure. Jusqu’ici, la quasi-totalité des commentateurs ne parvient pas à le considérer comme présidentiable. Son goût du compromis, sa prédilection pour les synthèses, ses ruses, parfois ses roueries, lui sont toujours imputés à charge. Avant chaque congrès du PS on lui prédit le pire, et lorsqu’il sort vainqueur de ces épreuves obscures on traite son succès en sursis. Avant chaque élection on annonce son échec. Lorsqu’il conduit lui-même des campagnes, il obtient néanmoins des scores régulièrement supérieurs aux prévisions.


Personnellement, il s’est d’ailleurs fait élire dans une circonscription (en Corrèze) et dans une ville (Tulle) qui étaient tout le contraire de fiefs socialistes. Il fut, il est vrai, un franc partisan du oui au référendum européen. On l’a donc décrété démenti par les Français. Il est pourtant difficile de prétendre que le non ait été un non anti-Hollande. En fait, il est déprisé au moins autant en raison de ses qualités que de ses défauts. C’est d’ailleurs une tradition bien française. Dans ce pays où la politique est regardée comme l’art de la guerre, dans cette république qui aime tant les matamores, le talent, la souplesse, la dextérité inspirent plus de méfiance ou de condescendance que d’admiration : Edouard Herriot ou Edgar Faure ont déjà pâti avant François Hollande de ces préjugés. Il y a une forme de civilité démocratique, de prouesse parlementaire, de savoir-faire manœuvrier qui se transforment aussitôt en présomption de faiblesse ou de duplicité. Plutôt l’échec que l’habileté. Depuis la défaite de Ségolène Royal et malgré le renforcement du PS aux élections législatives sous la houlette du premier secrétaire, ce procès habituel est brusquement monté de trois tons. François Hollande a soudain été chargé de tous les péchés du monde. Pour les uns, ses dix années à la tête du PS n’ont été qu’une décennie gâchée : ils oublient le gouvernement Jospin, le plus long de l’histoire de la gauche et pas le pire. François Hollande était alors le principal interlocuteur politique du Premier ministre. D’autres lui reprochent l’échec de Ségolène Royal (était-il aux commandes ?) et quelques- uns lui font grief, pêle-mêle, de ne pas s’être opposé à elle ou de l’avoir protégée, de n’avoir pas aidé un autre candidat à surgir. Peu prennent en compte le fait que Nicolas Sarkozy était tout simplement mieux préparé, plus professionnel et mieux adapté à ce genre de combat.

Durant l’été, quelques quadragénaires saisis de fringale ont tenté de le contraindre à abandonner ses fonctions de premier secrétaire puis, à défaut, l’ont criblé de flèches assassines. Aujourd’hui, ils ne se satisfont pas de sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête du parti. Ils voudraient l’évincer définitivement. Ils s’illusionnent. En quittant la direction du PS, François Hollande ne va pas s’affaiblir mais se renforcer. Incarner le principal parti d’opposition, c’est s’enfermer dans un rôle réducteur, terriblement impopulaire d’aboyeur quotidien, d’escrimeur obligé. La seule façon d’échapper à ce rôle dévalorisant est de le cumuler avec le statut de candidat naturel à l’élection présidentielle. C’était la méthode Mitterrand. François Hollande, lui, devra abandonner ses fonctions de premier secrétaire pour devenir présidentiable. Il n’aura pourtant pas perdu dix ans. A force de sillonner la France, de travailler les fédérations, de gérer la politique prosaïque, il s’est constitué un tissu unique de fidélités et de sympathies. Dans l’opinion, il a sur Ségolène Royal et sur Bertrand Delanoë, ses futurs rivaux, un retard aussi considérable qu’effaçable.

Au sein du PS, sa disponibilité, sa bonne humeur, son savoir-faire lui assurent de solides appuis. Ségolène Royal, avec son charisme baroque, son énergie minérale, conserve certes de forts atouts. Le maire de Paris ne manque ni d’autorité, ni d’éloquence, ni d’expérience gestionnaire et bénéficie d’appuis nombreux. François Hollande possède au départ autant de légitimité naturelle qu’eux.

En campagne, il vaut bien son ex-compagne ou l’homme de l’Hôtel de Ville. Dans le parti, tous les trois se situent dans la même mouvance. Ils appartiennent à la même génération. Ce qui les départagera, c’est la passion de briguer l’Elysée, l’appétit : vorace chez Ségolène Royal, intermittent chez Bertrand Delanoë, énigmatique chez François Hollande. C’est aussi la capacité d’exprimer des convictions fortes, des choix tranchés, des projets hardis. Sur ce terrain, Ségolène Royal a des intuitions, Bertrand Delanoë a des intentions, François Hollande a un bâillon. A lui de s’en défaire.

Alain Duhamel

9 mai 2007

Fouquet’s, jet et yacht

file_252461_181409Avec Nicolas Sarkozy, tout devient possible. Oui, en effet tout devient possible, même le plus impensable…

Petit retour en arrière.

Nous sommes le 28 avril 2007, une semaine avant le second tour de l’élection présidentielle, Ségolène Royal et François Bayrou sont réunis pour un débat télévisé. Au même moment, le candidat UMP, ulcéré que ce débat ait lieu bien qu’il en ait décidé autrement, visite une usine. Il se fait alors un plaisir de faire remarquer par voie de presse "sa proximité" avec les Français. Il qualifie même le débat Bayrou-Royal  « de petites combines entre amis dans un grand hôtel parisien ». C’est vrai, il faut l’admettre, Nicolas Sarkozy est le candidat du peuple tandis que Ségolène Royal est celle du CAC 40. On notera au passage, sa conception très particulière du dialogue, de la discussion et de l’échange.

Depuis, le petit Nicolas est devenu Président de la République. Alors, pour fêter la réalisation du rêve de toute une vie, notre nouvel élu après avoir passé la soirée et la nuit au Fouquet’s, s’est  propulsé à bord d’un jet privé pour s’offrir de modestes vacances, proche du peuple à bord d’un yacht de luxe de 60 mètres à Malte.

B.F

9 mai 2007

C'est reparti !

Pendant pratiquement 2 mois, je n’ai pu mettre à jour ce blog. En effet, j’ai participé très activement à la campagne présidentielle, ce qui me laissait peu de temps. La campagne terminée, Bobospirit peut reprendre une blog activité normale.

26 mars 2007

François Hollande à propos de François Bayrou

Avec de l'humour le message passe tout de suite encore mieux!
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19 mars 2007

Entretien avec Richard Robert

Maître de conférence à l'IEP de Paris (Science-Po), Robert Richard a écrit un ouvrage à paraître le 22 mars sur le positionnement et la stratégie du candidat dit du centre, l'ancien ministre de l'éducation nationale du gouvernement Balladur, François Bayrou.
15 mars 2007

"Ce centrisme imaginaire"

A lire sans modération cette excellente chronique de Jacques Julliard parue dans Libération le 14 mars.

Ce que propose Bayrou ferait courir à la France un risque de durcissement de l'extrémisme.

La France est, paraît-il, ce pays de Gaulois querelleurs qui a inventé la distinction gauche-droite et qui est en train de périr de leur stérile opposition. Tel est le credo du nouveau centrisme, aujourd'hui en pleine ascension. La vérité est exactement inverse. Le mythe de l'unité de la nation, hérité à la fois de l'Ancien Régime et de la Révolution, y est extrêmement vivace, tandis que le bipartisme, ou plutôt le couple majorité-opposition, commun à toutes les grandes démocraties, a beaucoup de mal à s'y implanter. Ajoutez que, selon cette mythologie centriste et unanimiste, la bataille des partis ne cache qu'une féroce rivalité pour la conquête du pouvoir et de toutes les prébendes qu'il procure. C'est ainsi qu'au début du siècle on parlait de «l'assiette au beurre» et de la rapacité des «QM» (1). Pierre Poujade, en 1956, voulait jeter à la Seine les «pourris» et appelait à «sortir les sortants». Ce populisme a aujourd'hui trois expressions distinctes : à l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen ; à l'extrême gauche, Arlette Laguiller ; au centre, sous une forme plus policée, François Bayrou.

Le discours de François Bayrou se garde bien de tomber dans l'antiparlementarisme ; il repose néanmoins sur l'idée populiste que, si tous les gens du monde voulaient se donner la main, on formerait une chouette équipe de copains qui gouverneraient la France dans le sens de l'intérêt général. Je voudrais pourtant dire ici pourquoi on ne gouverne pas la France comme l'équipe de football du regretté Aimé Jacquet. Le centrisme est à l'univers démocratique contemporain ce que la licorne était au bestiaire médiéval : un animal imaginaire, composite, réputé vierge et censé guérir de tous les poisons.06_05_15_bayrou_chirav_sarkozy_villepin

Nulle part à l'étranger le centrisme n'a réussi à s'imposer comme une formule gouvernementale durable. Les institutions et les coutumes de nos grands voisins reposent toutes sur un système alternatif fondé sur l'existence d'une majorité gouvernementale et d'une opposition stables. Quand le peuple est satisfait de son gouvernement, il le réélit ; quand il en est mécontent, il porte l'opposition au pouvoir. Les choses sont ainsi claires, lisibles et efficaces. L'Angleterre, mère des parlements et du système représentatif, a une telle phobie de toute formule centriste qu'elle est attachée à un système électoral – le scrutin uninominal majoritaire à un tour – qui élimine toute tentation d'un tiers parti. Quand, cependant, celui-ci finit par s'imposer, il prend la place de l'un des deux grands partis préexistants. C'est ainsi qu'à partir des années 20, et définitivement à partir de 1945, le Parti travailliste, expression des intérêts ouvriers, a pris la place du vieux parti libéral (Whig), qui ne parvient toujours pas à la reconquérir.

Aux Etats-Unis, les tentatives de tiers parti ont toujours échoué. C'est le cas des partis socialistes, restés marginaux, et surtout des partis populistes : celui de William Jennings Bryan en 1896 («Nous ne laisserons pas crucifier l'humanité sur une croix d'or») et, plus récemment, du milliardaire mégalomane Ross Perot (1992) faisant campagne sur la dette et sur le rejet de la politique traditionnelle dans la population.

En Allemagne, enfin, le système de l'alternance majorité-opposition s'accommode de l'existence de petits partis de complément comme les libéraux et les Verts. Ils participent à des coalitions gouvernementales, tantôt avec les socialistes, tantôt avec les démocrates-chrétiens, à l'instar de l'UDSR de François Mitterrand et de René Pleven sous la IVe République. Ce sont des partis charnières. Quand les urnes mettent les deux grands partis à égalité ou que des circonstances exceptionnelles se présentent, on forme en Allemagne une «grande coalition», c'est-à-dire un gouvernement d'union nationale provisoire, forcément provisoire. Mais jamais au grand jamais les libéraux centristes ne constituent le pivot d'une coalition présidentielle et gouvernementale, comme le voudrait François Bayrou.

Car, paradoxalement, le gouvernement par le centre ferait courir à la France le risque de durcissement des conflits et de l'extrémisme. Si, en effet, les Français deviennent mécontents du gouvernement des honnêtes gens, des experts, des compétences que l'on nous fait miroiter, par qui les remplacer ? Mais par les mêmes, bien entendu ! C'est ce que l'on voit dans l'Italie multipartite d'aujourd'hui où Romano Prodi, l'autre homme symbole de François Bayrou, s'apprête à succéder à Romano Prodi, après avoir pratiqué le débauchage individuel de parlementaires du centre. Fâcheuse coïncidence. Ce remplacement du pareil par le même sonne d'ordinaire le glas des démocraties. Car l'immobilisme sécrète fatalement sur les deux ailes du beau vaisseau centriste deux catégories de réprouvés du système qui ne manquent pas d'enfler au même rythme que le mécontentement. Tel fut le tragique destin de la IVe République. La double opposition de deux grands partis hostiles au régime, le Parti communiste à gauche, le RPF du général de Gaulle à droite, obligea à gouverner ensemble les partis résiduels (MRP, radicaux, socialistes), selon la formule de la «troisième force» lancée par Léon Blum dans son discours-programme du 21 novembre 1947. Asphyxiée, incapable de se renouveler, la République pensa en périr. Il fallut le retour en catastrophe du général de Gaulle, en juin 1958, pour sauver la paix civile et les libertés en France, contre le «système des partis».

En dépit du souffle d'union nationale et de mobilisation pour l'intérêt général qu'il a su insuffler à sa campagne, ce que nous propose en effet François Bayrou, c'est bel et bien le retour au système des partis. Le rétablissement de la proportionnelle dans le pays aux 400 fromages – sans parler des fromages gouvernementaux – aurait fatalement ce résultat. Le remède gaullien fut assez simple, qui nous valut un demi-siècle de stabilité politique : il se résume à deux lois électorales, l'une qui rétablissait le scrutin majoritaire pour l'élection des députés (1958), l'autre qui instaurait l'élection du président de la République au suffrage universel (1962). Il serait politiquement criminel d'attenter à la partie la plus incontestable et la plus solide de l'héritage gaulliste.

Le centrisme est une mauvaise réponse à une question mal posée. Les difficultés actuelles de la France ne viennent pas d'un fonctionnement défectueux de ses institutions, mais d'une corruption des moeurs politiques et surtout du coma profond de la négociation sociale. Nous avons besoin d'un nouveau contrat civique, pas d'un baiser Lamourette.

4 mars 2007

Clément Sarko, même combat

0201dUne des mesures prises par Nicolas Sarkozy lors de son passage place Beauvau et il y est encore, bien que son ministère organise les élections et que lui-même soit candidat, fut la fermeture du centre de Sangatte. Cette fermeture qui avait fait dire par certains, lors de son annonce par le ministre candidat, qu’enfin il était le seul à faire bouger les choses, est un véritable échec. En effet, il y a toujours autant de migrants qui errent aux alentours, sauf qu’ils n’ont plus d’endroit pour se réfugier. Alors, il faut bien faire quelque chose, d’où la circulaire du ministre de la justice, Pascal Clément, dite de « lutte contre l’immigration clandestine dans le Calaisis ». En réalité, cette circulaire vise à contrer l’audace des juges qui en appliquant le droit, libéraient les étrangers attrapés à Calais. Ces étrangers sont repérés par des gendarmes qui les arrêtent et les envoient vers les tribunaux pour les expulser et ce, sans interprète. Le hic, c’est que la procédure, bien que courante n’est pas légale. C’est là qu’intervient le « sarkozyste » Pascal Clément muni de sa circulaire. Tout l’enjeu de cette dernière, elle reprend les arguments du ministère de l’Intérieur, est de faire avouer aux clandestins qu’ils veulent rentrer dans leur pays. Cet objectif se simplifie lorsque ces mêmes personnes n’ont pas d’interprète… elles se font alors bizarrement mal comprendre. D’après « le Canard enchaîné », plusieurs juges ont dénoncé ces pratiques : « violations de procédures multiples et d’une particulière gravité », « moyens intentionnellement mensongers » ont ils mentionné. Il faut croire que le tout sécuritaire du candidat Sarkozy est contagieux… B.F
28 février 2007

Acte isolé ou espionnage ?

sophiebouchetpetersen Dans la nuit de mardi à mercredi 28 février 2007, l’appartement de Sophie Bouchet-Pertersen, conseillère très proche de Ségolène Royal a été cambriolé. Les malfaiteurs ont dérobé entre autres son ordinateur portable. Durant cet été, l’appartement du couple socialiste Hollande-Royal avait aussi fait l’objet d’un cambriolage. Bien sûr, les coupables ne sont pas encore connus. Est-ce une simple coïncidence ? Est ce un acte déconnecté de la campagne ? J’ai du mal à y croire. Il est possible que je devienne paranoïaque surtout lorsque je me remémore les différentes boules puantes qui ont pollué cette campagne présidentielle. Ceci étant dit, il faut admettre que la course à l’Elysée prend parfois des tournures inquiétantes. Pour la suite, nous n'avons plus qu’à espérer que le débat d’idées prenne son envol et que les prochaines confrontations se feront « projet contre projet ». B.F
28 février 2007

Sarko bon débatteur ?

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