Le fiasco Bush

12.09.06

Nous fêtons, pardonnez- moi l’expression, en ce moment le 5e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis. Après ce drame, l’administration Bush a décidé d’entrer en guerre contre le terrorisme. Nous étions loin à l’époque d’imaginer les conséquences de cette politique.

En effet, on pourrait croire que les centaines de millions de dollars engrangés dans cette lutte, le « Patriotic Act » ainsi que les guerres en Afghanistan et en Irak mettraient un terme à l’horreur du terrorisme. Quelle innocence ! Malheureusement il n’en est rien, la situation est même devenu encore plus critique. La psychose des attentats atteint des sommets et envahie le monde. Chaque pays vit désormais dans la peur.

L’administration Bush a très vite compris que le fait d’attiser les peurs pouvait servir sa politique. Ils ont ainsi pu bafouer les libertés civiles des américains, négliger le droit international, ouvrir Guantanamo et user de la torture sur les prisonniers. Ils peuvent appliquer un programme ultraconservateur en toute impunité et se targuer de tout mettre en œuvre pour défendre le pays. Les opposants de cette politique sont alors tout simplement accusés de vouloir mettre en péril la population. Il est si simple de stigmatiser ses détracteurs lorsque l’on surfe sur une vague d’émotion provoquée par la hantise de nouveaux attentats.

Dès lors l’administration Bush dresse un axe délimitant le bien du mal et peut se prévaloir de propager le bien dans le monde.

Malheureusement le fonctionnement du monde est bien plus complexe et les résultats de la machine Bush s’avèrent désastreux voir catastrophiques. La guerre en Afghanistan n’a pas écarté les talibans du pouvoir et l’on parle même aujourd’hui de « l’irakisation » de l’Afghanistan. Quant à l’Irak c’est le chaos le plus total. Il n’y a pas un jour sans attentats, sans échanges de tirs, bref pas un jour sans violences, pas un jour sans tueries. Dans un pays, rappelons le, dont s’est emparés les Etats-Unis uniquement pour des intérêts économiques.

Nous avons rêvé au lendemain du 11 septembre d’un monde sans terrorisme. Peut-être est-il plus pertinent aujourd’hui de rêver d’une moindre arrogance, d’une vision moins manichéenne et de davantage de subtilité de la part de notre voisin outre-atlantique.

B.F